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L’homme qui vivait Seul

En des temps reculés, lorsque l’enfant s’éveillait,
Des tourbes profondes de la main créatrice,
Jeune et innocent : Jeune, il pouvait aimer.
Il désira sans retours, à cela supplice.

Un cris ! Déchirant à la fois ciel et terres…
Désespoir d’ado laissé trop tôt.
Implorant gratitude, la gifle sévère…
Le murmure des arbres, colères en maux.

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Abandonnant l’innocence à la parole,
Les portes frivoles des mots s’ouvrirent.
Malgré le continue flot de paroles folles,
D’aucun ne répondirent : seul à discourir.

Insinuante, la solitude l’emplit de haines.
Voulant aimer, trouvant des peines.
Se refermant, sa bouche compris la sienne.
Seul, il devrait vivre : qu’à cela ne tienne !

Contemplant son miroir de façon maladive.

Pour seul compagnie, enfermé en lui même,

Il renonça : l’heure était tardive.

De lui, s’exprimait le jour bohème,

 

Ce jour attendu, ce jour de rédemptions
Où sa faute incomprise serait acquittée…
Ouvrir son cœur en est la solution.
Il songe à le libérer.

Où est passé cette ouverture secrète ?
Qui le délivre du siège de sa propre tête ?
Se pouvait-il qu’Apollon, aux pensées discrètes
Lui saisisse son âme d’une main secrète ?

Dorian Clair | 2009

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